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lundi 9 mai 2011

L'Inde, pays de contrastes ... Départ vers le Cachemire...2° partie

Comme convenu, nos sacs prêts, nous filons vers la gare routière accompagnés de Safit et Shaafit tandis que Fumico et Bilal nous rejoignent en avion là-bas.
Arrivés à la gare où règnent la circulation et l'animation des rues, nous découvrons le bus.
A première vue, il est plus propre que celui de la ville et nous paraît immense. Il est à double étage avec des sièges en bas et au-dessus des emplacements couchettes lits, places que nous avions réservées.
Nous commençons à prendre place dans ce qui sera pour les 13 prochaines heures notre lit, donc sur la partie haute.
Dès notre arrivée dans le bus, de gros éclairs illuminent le ciel et une pluie torrentielle commence à s'abattre sur la ville. Je n'avais jamais vu d'orage éclaircir le ciel à ce point ! Durant les moments d'éclair, dont la durée était assez longue, on y voyait comme en plein jour ! A l'extérieur, les gens restaient sous cette pluie et malgré ce violent orage ils semblaient heureux.
La situation me semblait dangereuse, je demandais à Safit pourquoi ces gens semblaient contents, il me répondit que la mousson arrivait !! Et oui, la mousson était là pour notre départ de 13 heures de bus.
Je n'étais déjà pas rassurée par la hauteur du bus qui tanguait et se balançait ...  la mousson venait en plus d'arriver et moi je balisais !!
Plus tard dans la nuit, je regardais l'heure et, malgré ma peur du départ, je me rendis compte que je n'avais pas trop mal dormie.
Les chauffeurs sont au nombre de 3 et se relaient ; tout est calme et au fil des kilomètres on observe de longues routes interminables, aux chaussées défoncées et étroites et l'on s'aperçoit de la vie en campagne.







Nous finissons par nous arrêter dans un petit village pour prendre un petit déjeuner. Les 2 frères et Manu sortent du bus pour se dégourdir un peu les jambes.
Tandis que je les regardais par la fenêtre, plus ou moins bien installée dans mon pseudo lit, où une espèce de moumoute en poils synthétiques dans le fond de la couchette nous avait filé pleins de boutons partout durant la nuit, le bus commença brusquement à démarrer ! Je ne fis "ni une ni deux" pour sauter du haut de ma couchette sans emprunter l'échelle et courir dans l'allée centrale du bus pour atteindre le chauffeur et lui expliquer dans mon anglais de débutante qu'il manquait 3 passagers et qu'il ne devait pas partir !! Il s'arrêta alors quelques mètres plus loin et m’annonça un mot que l'on nous répètera souvent dans ce pays :
                                           " NO PROBLEM "
Heureusement, les garçons rappliquèrent rapidement et nous continuâmes notre route toujours en admirant cette vie et ces endroits à la fois si pittoresques, magnifiques et primaires.  

Au bout de ces 13 heures de route, le bus s'arrête enfin et nous laisse aux pieds des montagnes. Nous sommes soulagés d'être arrivés. Mais malheureusement pour nous, nous n'avions pas compris qu'il y avait encore 10 heures de route après le bus et ce en jeep dans les montagnes Himalayennes !!
Nous nous remettons tant bien que mal en route et grimpons dans la jeep où un chauffeur nous attend.
Nous avions déjà observé la conduite spéciale des Indiens mais en plus quand vous vous retrouvez en montagne avec un de ces chauffeurs .... ce n'est plus de la conduite .... mais un sport !!!

Nous étions tellement secoués que Safit, bien qu'habitué à cette façon de conduire, a été malade tout le long du trajet !



En contrepartie de ces incommodations, nous admirons les immenses vallées plongées aux creux de la gigantesque chaîne Himalayenne. 

Sur ce 2 roues, vous remarquerez les 4 têtes, je me suis toujours posé la question à savoir comment ils pouvaient tous tenir sur une selle aussi petite !


Le midi, nous nous arrêtons dans un endroit semblable à celui-ci (et oui, c'est bien un resto ! regardez les marmites sur le bord du mur...). Pour déjeuner : un "rajma" (plat d'haricots rouges épicés), et bien sûr Manu qui a tendance à goûter à tout a souvent été malade ! Systématiquement, je lui préparais des médicaments.
Je ne dis pas que les recettes n'étaient pas bonnes, mais imaginez dans quelles conditions les plats étaient préparés ...

Au niveau propreté, en France, nous vivons à l'extrême et du coup nous voilà maintenant aseptisés
(bien que je ne sois pas favorable aux conditions de ce resto, je pense qu'un juste milieu serait le bienvenu !)
Quand à moi, je me suis fait une cure de chips aux dates de péremption dépassées d'environ 6 mois ...
C'est ce qui me semblait être le moins douloureux sur le moment pour mon estomac !
 Les petits restos routiers en avaient tout le temps, ils devaient se procurer des paquets invendus des enseignes un peu plus riches.


 Mais nous oublions vite ces désagréments en admirant avec toujours plus de soif de découverte tous ces panoramas que nous offre la nature.


Nous voyons des plateaux de rizières former de grandes courbes aléatoires dans les champs.
Nous avons de la chance en ce moment les rizières sont vertes.


        
 Certains paysans baladent leurs chèvres Afghanes ...

.... ou plutôt nous nous baladons parmi les chèvres Afghanes ...

Durant l'ascension de la chaîne Himalayenne, nous nous sommes retrouvés coincés plusieurs fois ....  pas seulement par des chèvres .... mais aussi par des embouteillages en pleine montagne c'est-à-dire que les 2 voies étaient tellement serrées qu'on ne pouvait pas descendre des voitures. Notre chauffeur s'extirpa de la voiture par la fenêtre et longea le muret de sécurité le long de la route. Il marcha quelques minutes pour aller voir ce qui se passait. Un tronçon de route manquait, il y avait eu un glissement d'une partie de la chaussée qui avait déboulée plusieurs mètres plus bas. De nombreux chauffeurs s'extirpaient à leur tour des voitures, tout comme le notre l'avait fait, et commençaient à faire reculer toutes les voitures sur plus de 2 kilomètres de bouchons.   

Un moment après, la situation se débloquait et nous avons continué à avancer et avons fini par arriver à Srinagar.

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