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lundi 9 mai 2011

Inde pays de contrastes

Il me paraissait important de mettre sur notre blog de voyageur nos aventures en Inde bien que ce voyage n'ait pas eu lieu en même temps que notre pseudo tour du monde.

L'Inde a été mon premier grand voyage et c'est ce voyage qui nous a donné l'envie de découvrir le monde en routards ; voici quelques photos de notre premier voyage ensemble en Inde, pays qui m'a beaucoup marqué.



Le 02/06/2008

Nous voilà enfin arrivés en Inde, après 13 heures d'avion, et quelques traversées d'orages bien agités nous nous rendons donc à New Delhi.

Une chose est certaine c'est que l'aéroport dans lequel nous arrivons nous montre indirectement l'image du pays. D'un côté, nous apercevons des sols de marbre plus ou moins entretenus  et plus loin au niveau des guitounes des douaniers, de grands filets sont tendus aux plafonds pour rattraper les débris qui se détachent. Le plafond est complètement déglingué. Bien sûr, aux portes des guitounes, tous les arrivants dans le pays attendent sagement, sous ces grands filets, leur tour pour avoir un tampon sur leur passeport ! et nous y compris !
Nous sortons de l'aéroport, une chaleur étouffante, mélangée d'une odeur particulière que je ne saurais décrire, ainsi que de la poussière et des mouches nous sautent à la gorge. Il y a des militaires, mitraillettes aux poings et des gens partout qui nous assaillent, un brouhaha, et le bruit nous entoure, l'on voit le mouvement de la circulation plus loin s'agiter et nous ne savons où aller et par quel bout commencer !

Par chance un homme, un Indien, qui était avec nous dans l'avion nous indiqua l'arrêt de bus pour nous rendre dans le centre ville et nous fit bien la remarque d'attendre sagement à l'arrêt, et de ne pas craquer face aux rabatteurs de taxis, ils pourraient nous faire faire le tour de la ville 10 fois sans que l'on s'en rende compte ! nous écoutons son conseil et finissons par monter dans le même bus que lui, après 3/4 d'heure d'attente.

Le bus arrive enfin ... un bus qu'on ne verra jamais en France, car il me semble qu'en France nous sommes trop à cheval sur la sécurité à l'inverse des Indiens.
Il est tout rouillé, il manque la moitié des vitres, les pare-chocs sont plus ou moins accrochés au bus. 

Dès notre arrivée, nous n'osons pas prendre de photos de ce qui nous entoure, alors je vous laisse découvrir par vous même ce petit reportage qui décrit très bien la situation en Inde. 



Les bus de New Delhi : danger public ? (parution sur le site Internet Aujourd'hui, l'Inde)

http://inde.aujourdhuilemonde.com/

Décris comme des engins de mort par la presse indienne, les bus privés de New Delhi sont accusés de tous les maux. Pourtant, les routes elles-mêmes sont conçues de manière dangereuse. Toutes les voies se mélangent et le piéton n’y a plus sa place. A quand un peu d’ordre sur les routes et dans les transports de la capitale…
Des chauffeurs de bus caricaturés comme des pilotes kamikazes par la presse quotidienne ; des articles très sévères dénoncent leur conduite mortelle, avec de nombreux faits divers récents à l'appui où des enfants, des familles ont trouvé la mort… Les bus de la "Blueline" (du nom de la compagnie privée qui sillonne New Delhi avec des bus en très mauvais état) seraient les plus dangereux de la route. Ils auraient causé la mort de 59 personnes sur 1 023 tuées sur les routes au cours des six premiers mois de 2007...



 Nous montons donc à bord de ce bus, pensant être sur le moment à l'abri, et observons par la fenêtre le brouhaha de la ville, en essayant de comprendre comment tous ces gens, piétons, cyclos, vélos, voitures, rickshaws, bus, cars, taxis, pousse-pousse, etc ... s'organisent dans cette immense jungle urbaine.
(J'apprendrai plus tard par un guide, qu'en Inde il faut le permis, un bon klaxon et beaucoup de chance .....)
Les trottoirs sont existants selon les quartiers, les gens klaxonnent de tous les côtés, les travaux publics empiètent sur les chaussées, et nous nous demandons où nous allons bien pouvoir descendre et qu'est ce qui nous attend !  



(une famille sur l'autoroute)
D'un coup, j'arrête de rêvasser car le poinçonneur de tickets commence à engueuler le chauffeur de bus en lui disant qu'il est fou de conduire ainsi, qu'il sait très bien que le bus n'a plus de direction et qu'il ne faut pas prendre les virages en ville comme il vient de le faire !! Et voilà le chauffeur de bus qui commence à mettre un pied sur le tableau de bord pour avoir plus d'appui et ainsi plus de force afin de tourner davantage son grand volant !       
Le jeune Indi de l'aéroport toujours à bord du même bus que nous, nous lui demandons où il faut descendre pour nous rendre à l'hôtel le "Nabrascar" (Hôtel conseillé pour son prix par notre fameux guide du routard).
Il nous indiqua qu'il fallait descendre à cet arrêt plutôt qu'à l'autre car, disait-il,  s'était mieux pour les touristes. Nous le remercions et il descendit du bus.
Mais en observant de plus près le plan de notre guide, nous nous posions la question à savoir s'il nous avait bien compris car il nous semblait qu'il y avait un arrêt de bus plus près de l’hôtel. Finalement, nous n'écoutons pas le conseil du jeune Indien et descendons à l'arrêt d'après. 
Nous nous apercevrons rapidement, d'une part, que nous venions de nous faire avoir avec l'échelle de la carte ... (il nous semblait que c'était tout près mais en réalité nous avons dû traverser bien 4 quartiers)  et d'autre part, en traversant ces quartiers nous avons compris pourquoi le jeune Indi nous avait conseillé l'autre arrêt de bus celui de Conot Place !!

Il faut savoir que New Delhi compte près de 14 millions d'habitants et que les contrastes au niveau des qualités de vie des gens sont impressionnants, ici les castes sont encore présentes et on le ressent au travers de la population.
En descendant du bus, nous avons eu un choc. Nous n'avons pas de photos de ce quartier, car nous voulions rapidement le traverser, nous nous sentions pas très rassurés. Pour moi, le choc est grand, c'est une incompréhension en voyant ces rues qui me semblent être apocalyptiques.


                 (photo prise dans une autre ville, vers Pushka)
En plus de la chaleur et des odeurs, il fallait traverser et atteindre le plus rapidement notre hôtel devenu si cher à nos yeux.
Il fallait avoir les yeux partout, regarder la circulation Indienne, retenir sa respiration, car en plus de la saleté, des urinoirs venaient bordés les ruelles (je vous laisse imaginer...) l'odeur est pestilentielle.
Les gens m'impressionnent, il me semble qu'ils sont très nombreux et qui vivent les uns sur les autres et cela pas au sens figuré. Ils déambulent là où ils peuvent et vendent de tout et n'importe quoi.
Une odeur de friture chaude et pourrie arrive dans mes narines, de l'eau et d'autres liquides, coulent un peu partout entraînant des déchets, beaucoup de personnes ainsi que des enfants dorment à même la chaussée, les chiens errants n'ont plus de poils et agonisent certains sous la chaleur et d'autres à l'ombre de petits arbres plantés par ci par là....
Nous comprenons que nous traversons en fait un bidonville, nous demandons aux policiers notre chemin, et au plus nous avançons au plus le tableau devient impressionnant,  nous essayons de nous frayer un chemin, et dans certaines rues étroites nous devons enjamber des gens, en plus pour ne pas choquer, malgré notre accoutrement, il ne fallait pas se tenir la main, car pour un couple le fait de se tenir la main est signe d'un acte sexuel ou en tous cas déplacé, là-bas ceux qui se tiennent la main sont uniquement les hommes entre eux en guise de bonne amitié !!
Bref, nous nous adaptons tant bien que mal dans ce nouvel univers.

Tandis que certains essaient de nous vendre tout et n'importe quoi y compris le rabattage sur des hôtels où ils ont des commissions, nous finissons par rencontrer un jeune homme nommé Soumi, qui nous a paru plus sincère dans ses propos que les autres, et nous lui demandons donc l'information où pouvait se trouver notre hôtel.
Le jeune homme est bien habillé, une vingtaine d'années, et nous voulons lui faire confiance.
Avec son "come on", nous le suivons dans de sombres ruelles étroites, sinueuses et ensablées.
De tout dépassent des fenêtres et des masses de fils électriques pendent entre les immeubles ramassant dans ces filets des centaines de détritus.
Toujours agressés par cette pollution spécifique aux grandes villes asiatiques, nous commençons à douter sur l'endroit où il est en train de nous conduire.
Et au bout de 35 mn de marche, il tend son index et nous montre un petit hôtel au fond d'une ruelle. Il n'a pas l'air luxueux, mais nous sommes ravis de le voir enfin ! Nous avons une sensation de victoire, et nous nous sentons soulagés, comme si l'on arrivait enfin chez nous....
Nous nous mettons d'accord avec Soumi chauffeur de rickshaw, pour nous faire visiter la ville dès le lendemain, à bord de son engin.
Puis nous rentrons nous faire enregistrer à l'hôtel, et prenons du repos dans notre nouveau quartier.
(photo prise à la fin du séjour, car sur l'instant je peux vous assurer que nous n'avions pas un sourire aussi large !! mais tout finira par s'arranger !)

Sur l'instant, nous découvrons notre chambre, un lit, avec juste le matelas, sans draps, sans coussins, une salle d'eau à l'indienne, il y a des robinets partout, près des toilettes, un seau près de la douche, et un ventilateur au plafond et rien de plus... Malgré ce mince confort, nous nous sentons rassurés entre ces 4 murs. Nous nous asseyons sur le bord du lit, accablés et nous nous demandons si notre venue en Inde était une bonne idée vu cette première journée éprouvante.
Nous n'osons rien manger, tout nous semble sale, nous venons de finir nos réserves d'eau données dans l'avion et nous savons que le trafic d'eau potable en Inde est fréquent. Nous finissons par acheter 1 repas auprès de notre hôte et prenons soin de traiter l'eau malgré que ce soit une bouteille minérale. Nous avons mille questions en tête et pas de réponses.
Nous nous regardons mutuellement désespérés prêt à faire demi-tour dès le lendemain pour changer nos billets d'avions et choisir une autre destination.
Mais nous avions conclu un pacte avec le jeune Soumi, et nous ne voulions pas le décevoir.
Durant la nuit la chaleur est telle que nous dormons avec nos draps (portés de France) et prenons soin de les mouiller dans la douche et ce 4 fois pendant la nuit.
Au petit matin, comme convenu la veille, nous retrouvons Soumi, le jeune chauffeur de rickshaws, qui avait rempli sa part du contrat, et nous partons visiter New Delhi.
Nous partons donc visiter de nombreux temples, parcs et sépultures.


                                 (Soumi et son rickshaw)

New Delhi, ville la plus vivable d’Inde?

Malgré sa mauvaise réputation, New Delhi se place en tête devant 37 autres villes indiennes en termes de qualité de vie, révèle une étude publiée par la Confédération de l’Industrie Indienne (CII).








                                           Le mausolée de Humayun
                                           Le Lodi Garden.




           Nous voyons aussi pour la 1ère fois des moines Bouddhistes... 
                                         Et quelques  femmes en habits traditionnels (saris) s'occupant des travaux publics

                                        Nous découvrons aussi les charmeurs de serpents

                                  et nous nous faisons assaillir par de nombreux écureuils, curieux ......

En fin de journée, nous sommes plutôt ravis et la rencontre avec Soumi nous met en confiance et nous commençons à apprécier nos vacances.
Soumi nous guide jusque dans une sorte d'agence de tourisme où nous rencontrons Shafit.
Il nous vendra un circuit au Cachemire pour 1 semaine, dans un premier temps, mais pour nous mettre plus en confiance il nous invite chez lui le soir à manger.
Nous disons au revoir à Soumi et restons auprès de Shafit, qui nous amena dans un appartement plutôt coqué au vu de tout ce qu'on avait pu voir jusqu'à présent. Il vit avec son père, son grand-frère Bilal, son petit frère Asif et sa femme une Japonaise, Fumico. C'est grâce à elle que j'ai pu passer mon premier coup de fil en France. Il me semble ici que rien n'est simple pas de téléphones, pas d'ordinateurs, du moins à premières vues.
Nous nous réunissons dans la pièce principale, assis tous par terre autour d'un grand drap posé à même le sol, les plats dessus, nous commençons à souper à l'Indienne, c'est à dire avec les doigts de la main droite un succulent plat de poulet au curry épicé avec de nombreux petits légumes. 
Nous apprendrons ce soir-là qu'il est très important de manger avec la main droite qui sert pour l'hygiène alimentaire ou pour donner de l'argent, offrir ou recevoir un cadeau, alors que la main gauche, considérée comme impure, sert pour toucher quelque chose de sale ou pour reprendre ses chaussures en contact avec le sol ou encore pour l'hygiène corporelle ....(d'où le manque de papier toilette dans les WC mais la présence de petits robinets d'eau à côté !)
Bref, nous sympathisons et faisons confiance à cette famille si généreuse. Nous sommes heureux et acceptons leur proposition de voyage finalement sur 1 mois, puisqu'il nous semble que les arguments sont justifiés et nous voulons leur faire confiance.
Le soir, Bilal nous raccompagne à notre hôtel, et enverra un chauffeur nous chercher le lendemain matin.
Le matin, nous sortons de notre hôtel, avec tout notre bazar et attendons sagement au coin de la petite ruelle.

Nous observons une fois de plus ce quartier animé par ses habitants, quand soudain au milieu de ce brouhaha de circulation incessante, un homme, cul de jatte assis sur une sorte de skate bord se guidait en poussant avec ses mains au sol, et me saisit le mollet.
Ma réaction n'a peut être pas été la bonne sur le coup puisque j'ai dû me pousser de quelques mètres pour le fuir tant il m'avait fait peur. Il repartit en slalomant dans cette circulation dense et très vite nous ne le vîmes plus, car avec son handicap il ne dépassait pas la hauteur des pare-chocs des voitures.
Je me questionnais encore et encore, je ne comprenais pas pourquoi ici tant de gens étaient démembrés.
Etait-ce dû aux maladies, aux conditions de vie, à l'hygiène, aux accidents de routes ? et pourquoi n'en n'avais-je jamais vu en France, est-ce que nous en avons chez nous aussi ? bien sûr,  mais nous avons du matériel médical qui permet de mieux gérer ces handicaps et vivre plus ou moins normalement dans notre société ... bref je me posais encore mille questions qui restaient sans réponses.
Je n'avais rien mangé, le contexte de la rue, toujours ces odeurs de fritures de bon matin et ce malheureux me donnaient des hauts le coeur.
Le chauffeur arrive enfin et nous fait visiter d'autres endroits loupés avec Soumi comme par exemple le Lotus Temple.
Pour y rentrer, comme dans tous les autres temples, il faut être nus pieds, le temple est constitué d'immense plaques de marbre, et à l'intérieur des centaines de bancs disposés en cercle et bien lustrés font ressortir le veinage d'un bois luxueux qui me semble être de l'olivier et au centre, une grande coupelle d'or culmine au sommet.

A l'extérieur du temple, tout autour, des terrasses surplombes de grands bassins donnant l'illusion d'être réellement dans un lotus gigantesque, symbole de pureté et appartenant à une jeune religion appelée Bahaïsme.


lotus-temple.jpg
(photo du lotus temple, prise sur le blog http://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/)
Cette richesse me stupéfiait, alors que la veille nous traversions les bidonvilles et que le matin même ce cul de jatte "roulait" sur une planche de bois en guise de fauteuil roulant. C'est à ce moment-là que nous nous apercevons qu'un grand contraste marque les populations et que c'est sans doute lié aux castes.

Notre chauffeur profite pour nous montrer d'autres richesses ...

Le Red Fort ou Lal Qil'ah est une immense forteresse moghole du 17ème siècle. C'est là, en août 1945, que nehru annonce l'indépendance de l'Inde. Maintenant la forteresse est principalement visitée et de nombreux petits commerces animent l'intérieur du site.
 De nombreuses colonnes de marbre, incrustées de pierres semi-précieuses et taillées de façon artisanale, comme pour le Taj Mahal.

Mais également de nombreux parcs verdoyants mettent en valeur l'architecture du site.

Il est maintenant 20 h 30, toute la famille de Bilal et nous-mêmes préparons comme prévu le départ vers le Cachemire.


                                                 

                           




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